top of page
Francais_edited.jpg

5. Synthèses

Synthèse : Entretiens sur la pluralité des mondes - Nature & Opéra



Texte étudié (l.96 à 116)

Ainsi les vrais philosophes passent leur vie à ne point croire ce qu’ils voient, et à tâcher de deviner ce qu’ils ne voient point, et cette condition n’est pas, ce me semble, trop à envier. Sur cela je me figure toujours que la nature est un grand spectacle qui ressemble à celui de l’Opéra. Du lieu où vous êtes à l’Opéra, vous ne voyez pas le théâtre tout à fait comme il est ; on a disposé les décorations et les machines, pour faire de loin un effet agréable, et on cache à votre vue ces roues et ces contrepoids qui font tous les mouvements. Aussi ne vous embarrassez-vous guère de deviner comment tout cela joue. Il n’y a peut-être guère de machiniste caché dans le parterre, qui s’inquiète d’un vol qui lui aura paru extraordinaire et qui veut absolument démêler comment ce vol a été exécuté. Vous voyez bien que ce machiniste-là est assez fait comme les philosophes. Mais ce qui, à l’égard des philosophes, augmente la difficulté, c’est que dans les machines que la nature présente à nos yeux, les cordes sont parfaitement bien cachées, et elles le sont si bien qu’on a été longtemps à deviner ce qui causait les mouvements de l’univers.



Introduction


  • Présentation de l’auteur, de l’œuvre et de l’extrait


Fontenelle, écrivain et philosophe du XVIIᵉ siècle, cherche dans Les Entretiens sur la pluralité des mondes à rendre la science accessible grâce à un dialogue vivant entre un philosophe et une marquise.

Dans le passage étudié, il compare la nature à un opéra pour illustrer la difficulté des philosophes à percer les secrets cachés du monde.



Analyse générale du passage

Ce petit complément ne sera pas à restituer à l’oral : il te permet juste de situer le passage et d’en comprendre les enjeux avant d’aller plus loin dans l’analyse.


Dans cet extrait de L’Entretien sur la pluralité des mondes (1686), Fontenelle cherche à rendre la science et la philosophie accessibles à un public non spécialiste, en particulier aux femmes, en choisissant la forme plaisante du dialogue. Par un ton léger et une ironie bienveillante, il dresse le portrait du philosophe : un être curieux, qui refuse les apparences et cherche à comprendre les mécanismes cachés du monde. L’analogie filée entre la nature et le spectacle de l’Opéra rend cette démarche concrète et séduisante : comme un machiniste caché, le philosophe s’efforce de deviner les « ficelles » invisibles qui animent l’univers. Ce procédé didactique permet de concilier science et plaisir, réflexion et divertissement. Fontenelle illustre ainsi l’esprit du siècle classique finissant et annonce les Lumières : la raison, l’observation et l’esprit critique deviennent les outils essentiels du progrès humain. À travers cette comparaison ingénieuse, il montre que la philosophie, loin d’être abstraite, est une aventure intellectuelle aussi passionnante que le plus grand des spectacles.



problématique


Comment Fontenelle montre-t-il la difficulté du travail du philosophe et de la connaissance du monde ?





Débloque la fiche de synthèse complète : le plan détaillé, les arguments essentiels et les procédés clés pour une révision efficace à l'oral

bottom of page