Dissertation - La Peau de chagrin : plan détaillé
- Stéphanie Mongenie
- 13 nov. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 mars

📢 Sujet
Les personnages de La Peau de chagrin sont-ils fatalement condamnés à l’épuisement de leur énergie vitale ?
Pour traiter ce sujet, qui interroge le déterminisme et la fatalité pesant sur les personnages de La Peau de chagrin, on peut structurer la réflexion autour de l'idée de la force vitale, du pouvoir du désir, et des mécanismes qui amènent les personnages, en particulier Raphaël, à l'épuisement.
La problématique doit révéler tous les enjeux du sujet :
Les personnages de La Peau de chagrin sont-ils inévitablement voués à l'épuisement de leur énergie vitale à cause de leurs désirs ?
1. La Peau de chagrin : un objet qui symbolise la fatalité du désir
Dans cette partie, il faut évoquer le fait que La Peau de chagrin représente à la fois le désir et la force, mais symbolise aussi la fatalité par son fonctionnement même.
A) La peau de chagrin :une allégorie du désir humain et de la
force vitale
Analyse du fonctionnement de la peau : chaque souhait de Raphaël entraîne une diminution de la peau, symbolisant la diminution de sa propre énergie vitale et donc de sa vie.
La peau représente la limite entre le désir et la vie : plus Raphaël souhaite intensément, plus il se condamne lui-même.
B) La Peau de chagrin comme symbole du destin et de la fatalité
Raphaël est prévenu des conséquences de ses souhaits, mais ne peut s'empêcher de les formuler. C'est une sorte de "pacte avec le diable" aussi nommé "pacte faustien".
La fatalité inhérente à l'objet : la peau fonctionne comme une malédiction inévitable, condamnant Raphaël à l'épuisement de sa vitalité.
2. La lutte impossible contre l’épuisement vital : les limites de la volonté humaine
Dans cette partie, il est essentiel de montrer que, malgré une volonté inébranlable de lutter contre ses désirs, la nature humaine révèle inévitablement ses limites, ce qui entraîne de la souffrance.
A) La volonté de Raphaël de renoncer aux désirs
Raphaël tente de conserver sa vitalité en tentant de renoncer à ses désirs, mais ses pulsions profondes le rattrapent. Raphaël est constamment en lutte entre ses aspirations et sa survie, mais ne parvient pas à s’imposer une discipline suffisante pour échapper à la peau de chagrin.
Son isolement comme tentative vaine d'échapper aux tentations de la société.
B) Le désespoir face à l'inévitable : le thème de la souffrance et de l'angoisse
Raphaël souffre de la prise de conscience progressive de sa fin imminente, ce qui alimente davantage son désespoir et accélère sa consommation de vie.
La pression du temps qui passe et le caractère irréversible de la réduction de la peau.
3. La question du choix
Cette partie aborde la question du choix : elle n'est pas obligatoire, mais donne une dimension un peu plus philosophique au sujet.
A) Le choix initial de Raphaël : une acceptation de la fatalité
Raphaël accepte la peau en connaissance de cause, ce qui pose la question de sa responsabilité dans son propre destin.
La décision de prendre la peau marque un choix qui le place sous la domination de ses désirs.
B) Les autres personnages : le contraste avec ceux qui ne suivent pas cette voie fatale
Analyse de personnages secondaires qui ne partagent pas la même quête insatiable de satisfaction.
Les autres personnages incarnent des choix de vie moins axés sur le désir immédiat, soulignant le caractère extrême de Raphaël.
Ainsi, Balzac critique une société obsédée par la réussite, les plaisirs et l’accomplissement personnel, montrant comment elle entraîne ses membres dans une spirale de destruction. La Peau de chagrin se fait ainsi la métaphore d'une société où l'énergie vitale est consumée par des désirs sans fin.
Focus sur : le déterminisme

Le déterminisme est une théorie qui dit que tout ce qui arrive dans le monde est le résultat de causes précises et que rien n’arrive par hasard. Selon cette idée, chaque événement est déterminé par ce qui l’a précédé. Par exemple, si quelqu’un se comporte d’une certaine manière, c’est parce qu’il a des raisons, des influences, ou des expériences passées qui l’y ont poussé.
Dans le domaine de la philosophie, on dit parfois que le déterminisme limite notre liberté, car si tout est déjà "prévu" par des causes, nos choix sont en réalité influencés par des éléments extérieurs et intérieurs (comme notre éducation, notre environnement, nos instincts).
Le déterminisme est donc l’idée que tout ce qui arrive est le résultat de causes précises, et donc, que chaque effet a une cause.
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