Réussir le commentaire composé - Partie 2

📢 Que faut-il faire pour réussir le commentaire composé ?

Comment élaborer le plan, l'introduction et la conclusion ?

Une fois la problématique trouvée, il est temps de passer à la rédaction du plan. Cette étape est essentielle : un bon commentaire repose sur une analyse bien structurée et une présentation soignée.

Dans cette partie, nous verrons comment élaborer un plan clair et efficace, rédiger une introduction et une conclusion pertinentes, puis structurer la rédaction pour mettre en valeur ton analyse tout en respectant les attentes de l’examen.

1. élaborer un plan détaillé

(environ 30 à 40 min - toujours au brouillon)

Le plan est la réponse structurée à la problématique. Il repose sur deux ou trois grandes idées directrices, chacune développée en plusieurs sous-parties. Pour assurer une progression logique, chaque grande partie doit être équilibrée et contenir généralement deux ou trois sous-parties. Il est toutefois possible de structurer son commentaire en seulement deux grandes parties, à condition de maintenir un équilibre entre elles.

⚠️ Filières technologiques : lors de l'épreuve, les grands axes d'analyse sont donnés, mais il est nécessaire d'élaborer le sous-plan. Les axes sont généralement notés après le texte.

A) Mise en application

Lorsque tu construis ton plan, il est important de donner un titre à chaque grande partie et à chaque sous-partie. Cela t’aide à structurer ta réflexion et à t’assurer que ton commentaire suit une progression logique.

Pour illustrer cette méthode, prenons comme exemple le poème :

« L'Invitation au voyage » de Charles Baudelaire

• Titre de la grande partie : il résume l'idée directrice et doit être formulé clairement au brouillon.

I) Baudelaire nous invite à un voyage à la fois réel et imaginaire

• Titre de la sous-partie : il synthétise l’argument principal qui sera développé dans cette partie.

a) Un voyage réel qui s’adresse à une personne en particulier

Donner des titres clairs et précis permet de mieux organiser sa pensée et d'éviter de s’éparpiller. En les rédigeant dès le brouillon, tu t’assures que ton commentaire reste structuré et argumenté.

B) Développer un argument

📢 Attention : une sous-partie = un argument = un paragraphe (10-15 lignes)

Pour rédiger un argument, il faut suivre une structure claire et rigoureuse. Pour cela, il faut :

• annoncer l’idée (l'argument) et l'expliquer brièvement,

  
  

• illustrer cette idée à l'aide de citations et d’analyses des procédés littéraires,

• interpréter ces éléments pour mettre en lumière les intentions de l’auteur et le message qu'il cherche à transmettre.

🧐 Exemple rédigé d’une sous-partie

a) Un voyage réel destiné à une personne en particulier

Cette invitation au voyage prend d’abord la forme d’un appel adressé à la femme aimée. Dès le premier vers, Baudelaire interpelle directement cette femme à travers une injonction impérative : « Mon enfant, ma sœur ». Cette adresse, pleine de tendresse, donne une tonalité amoureuse au poème. Le poète exprime son affection à travers l'anaphore du verbe « aimer » dans la première strophe, mettant en avant l'importance du sentiment amoureux dans cette invitation.Ainsi, la femme aimée devient l’élément déclencheur du voyage, à la fois muse et destinataire de cette rêverie poétique. Baudelaire suggère ainsi que ce périple n’a de sens qu’à travers la présence de l’être aimé, transformant le voyage en une quête amoureuse et idéalisée.

C) Vous avez dit transition ?

Entre chaque grande partie, une transition est nécessaire. Son rôle est de faire le lien entre les idées développées, en rappelant l’axe principal de la première partie (I) tout en introduisant celui de la seconde (II).

🧐 Exemple rédigé d’une transition

Dans ce poème, Baudelaire nous convie à un double voyage, à la fois réel et imaginaire (I). Toutefois, c’est uniquement grâce à la présence de la femme aimée qu’il parvient à s’évader et à atteindre son idéal (II).

Les titres et sous-titres ne figurent pas dans le devoir. Ils doivent être intégrés de manière fluide dans la rédaction afin d’assurer une transition naturelle et de guider le correcteur dans la compréhension de la structure du commentaire.

2. Réussir l'introduction et la conclusion

 (10 - 15 min)

A) L'introduction

Une fois le plan détaillé établi, il est indispensable de rédiger entièrement l’introduction au brouillon. Celle-ci joue un rôle essentiel : elle doit capter l’attention du lecteur et poser les bases du commentaire. Elle se compose de trois parties distinctes, séparées par un retour à la ligne :

1.  la présentation du texte : introduis l’auteur en situant son œuvre dans son contexte historique et littéraire. Présente ensuite l’œuvre (date de publication, genre, courant littéraire) et l’extrait étudié en en précisant la forme, le type de texte et les thèmes majeurs.

2. l'annonce de la problématique : formule clairement la question à laquelle ton commentaire va répondre. Elle doit mettre en évidence les enjeux du texte.

   
   

3. l'annonce du plan : introduis brièvement les grandes parties du développement, sans mentionner les sous-parties et enutilisant des verbes différents et des connecteurs logiques.

   
   

Une bonne introduction donne une première impression soignée et montre que l’analyse repose sur une réflexion construite. Elle ne doit être ni trop longue ni trop vague : quelques phrases bien choisies suffisent !

B) La conclusion

Comme l’introduction, la conclusion doit, elle aussi, être intégralement rédigée au brouillon. Elle comprend deux parties distinctes séparées par un retour à la ligne :

1. le bilan : résume brièvement les grandes idées abordées et apporte une réponse claire à la problématique. . Il ne s’agit pas de répéter mot pour mot le développement, mais d’en dégager l’essentiel de façon synthétique. Aucun nouvel argument ne doit être ajouté à ce stade.

   
   

2. l'ouverture : elle doit élargir la réflexion sans tomber dans le hors-sujet. Elle peut porter sur l’auteur, une autre œuvre littéraire, un lien avec un autre domaine artistique (musique, peinture, cinéma...) ou encore une question plus générale soulevée par le texte.

Une bonne conclusion laisse une impression forte et montre que ton analyse a du sens. Soigne la dernière phrase pour qu’elle marque le lecteur !

  À éviter absolument !!

- Utiliser des tournures maladroites comme « dans un premier temps ».  Préfère des formulations plus fluides comme « tout d’abord », « puis », « ensuite ».

- Intégrer des citations hors contexte ou sans lien évident avec l’analyse.

- Faire une biographie complète de l’auteur dans l'introduction.

- Résumer intégralement l’extrait étudié : la conclusion ne doit pas être une redite.

3. Rédaction définitive : soigner la mise en forme et le style

(Environ 2h)

Une fois ton plan détaillé établi, il te sert de guide pour rédiger ta copie définitive. Jusqu’ici, tout le travail s’est fait au brouillon, mais il est maintenant temps de passer à la rédaction finale. Suis l’ordre de tes idées en veillant à la cohérence et à la fluidité de ton développement. Attention à la syntaxe : tes phrases doivent être claires, précises et bien construites.

🔎 L’importance de la relecture (5 min)

Ne néglige jamais cette étape essentielle ! Une relecture attentive te permet de :

• corriger les fautes d’orthographe, de grammaire et de conjugaison.

• Ajuster la syntaxe pour rendre tes phrases plus fluides.

• Vérifier la cohérence de ton raisonnement et éviter les répétitions maladroites.

🧐La dernière astuCe

Relis-toi en te mettant à la place d’un correcteur. Ton commentaire est-il compréhensible et structuré ? Chaque paragraphe suit-il bien l’ordre logique de ton plan ? Un dernier coup d'œil peut faire toute la différence !

Focus sur : la présentation de la copie

clique sur l'image pour agrandir

Comment bien présenter ta copie ?

• L’introduction doit commencer par un alinéa (un retour à la ligne décalé). Pour annoncer la problématique et le plan tu retournes simplement à la ligne.

  
  

• Entre l’introduction et la première partie (I), il faut sauter 2 à 3 lignes.

  
  

• La première partie (I) commence par un alinéa pour introduire la première sous-partie. Il faut autant d’alinéas que de sous-parties (3 sous-parties = 3 alinéas).

  
  

• Entre la partie I et la transition, puis entre la transition et la partie II, il faut sauter 2 à 3 lignes. La transition doit donc être bien distincte visuellement des grandes parties.

  
  

• Entre la partie II (ou III) et la conclusion, il faut également sauter 2 à 3 lignes.

  
  

• La conclusion comporte un alinéa pour le bilan et juste un retour à la ligne pour l’ouverture.