Objectif, subjectif ou relatif : comment ne plus confondre ces 3 notions clés !
- Stéphanie Mongenie
- 17 nov.
- 2 min de lecture

📢 Dans les copies de première, je vois très souvent la même difficulté : beaucoup d’élèves confondent encore objectif et subjectif.
Or ce sont des notions simples, très utiles pour analyser un texte… mais aussi pour mieux écrire.
Bien connaître et différencier le subjectif et l'objectif, c'est important, mais on peut ajouter à cela une troisième notion, un peu plus philosophique mais très éclairante : le relatif !
Comprendre ces trois termes, c’est déjà faire un pas vers une lecture plus fine, plus intelligente des œuvres, et, au passage, éviter pas mal de contresens.
1. L’objectif : ce qui appartient au fait
Être objectif, c’est observer ou décrire sans laisser intervenir ses émotions, ses goûts ou ses jugements. Dans un texte, cela se manifeste par une écriture neutre et factuelle, qui s’en tient uniquement à ce qui peut être vérifié.
On repère alors des tournures simples, l’absence d’adjectifs affectifs ou encore l’usage de temps du récit qui décrivent sans commenter.
L’objectivité vise ainsi une forme de vérité commune, qui ne dépend pas du lecteur.
2. Le subjectif : ce qui vient d’un point de vue personnel
À l’inverse, être subjectif, c’est laisser apparaître la sensibilité, les émotions ou l’opinion du locuteur. On entre alors dans une écriture personnelle, marquée par un regard individuel, celui que l’on retrouve naturellement dans la poésie lyrique, les journaux intimes ou les textes engagés.
Tu peux repérer cette subjectivité grâce aux adjectifs évaluatifs, aux modalisateurs, aux pronoms personnels ou encore aux phrases exclamatives.
La subjectivité n’est pas un défaut : c’est une voix, un point de vue assumé qui donne sa couleur à ce qui est raconté.
3. Le relatif : ce qui dépend du contexte
Notion un peu plus philosophique, mais pourtant essentielle : le relatif.
Un jugement est dit relatif lorsqu’il dépend d’une époque, d’une culture, d’une éducation…en bref, d’un cadre extérieur qui influence notre façon de voir le monde.
Cette idée est précieuse en littérature, car aucune œuvre n’existe hors contexte : un texte du XVIIᵉ ne défend pas les mêmes valeurs qu’un texte du XXᵉ, et un personnage ne juge pas son environnement comme nous, lecteurs du XXIᵉ siècle.
Comprendre le relatif, c’est éviter, entre autres, les anachronismes… et lire une œuvre avec toute sa profondeur.
4. Comment repérer rapidement les trois ?
Objectif : demande-toi si le passage pourrait être compris de la même façon par n’importe quel lecteur.
Subjectif : regarde s’il apparaît un « je », une émotion, un jugement, bref : une prise de position personnelle.
Relatif : vérifie si le point de vue dépend d’un contexte social, historique ou culturel précis.
Ce petit réflexe suffit déjà à éviter la plupart des confusions en commentaire ou en dissertation.
Penser clairement, c’est savoir d’où l’on parle : du fait, de soi ou du contexte. Et ça, en français comme en philosophie, ça change tout.



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